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Une visite au camp de la Transportation à Saint-Laurent-du-Maroni peut être accompagnée d’un grand nombre d’histoires dramatiques ainsi que de secrets. Le camp abritait jadis la plus grande prison de Guyane.
Depuis 1995, le camp a été déclaré monument historique de la Guyane. Aujourd’hui, c’est un site touristique et un exemple bien conservé du système pénitentiaire français.
En 1850, Louis Napoléon Bonaparte, premier président de la Deuxième République française, a proclamé : « 6000 condamnés grèvent le budget ». Le souverain pensait que le travail forcé pourrait être efficace et pourrait être une punition plus humaine, ainsi qu’il coûterait moins cher dans les conditions des colonies françaises d’outre-mer.
En 1952, le premier groupe de condamnés a été déporté dans les îles du Salut. En 1858, un camp de la transportation a été ouvert en Guyane continentale, sur la rivière Maroni, pour recevoir des condamnés de France. De là, ils étaient répartis plus loin, dans les différentes prisons de Guyane, pour y effectuer des travaux forcés. Les criminels les plus dangereux ont été envoyés à l’île du Diable, dans l’archipel des îles du Salut, tandis que les autres effectuaient leur travail.
Le camp se compose de plus d’une douzaine de bâtiments (des baraques des deux côtés de la cour, un hôpital, une cuisine, des bâtiments du personnel, une laverie et une bibliothèque). Ici vous apprendrez comment les condamnés sont arrivés par les bateaux aux îles : au XIXe siècle le voyage par la mer a pris 20 jours. Vous pourrez également voir la cellule, qui est considérée comme un lieu de détention temporaire d’Henri Charrière, l’auteur du roman « Papillon ». Son nom est toujours inscrit sur le mur. L’une des baraques a été transformée en bibliothèque publique de Saint-Laurent-du-Maroni.
La ville de Saint-Laurent-du-Maroni a été fondée après le camp, vers 1880. Le camp a existé jusqu’au milieu du XXe siècle. Aujourd’hui, vous pouvez le visiter indépendamment ou avec un guide. Cependant, sachez que bien que les visites guidées soient en anglais, de nombreux employés ne parlent pas beaucoup cette langue.