Il y a des milliers d'années, les terres fertiles de Lausanne, baignées par les eaux du Léman, attiraient des tribus de peuples primitifs. Dans les forêts environnantes, ils vivaient de chasse et de cueillette. Plus tard, les anciens Romains ont construit un camp militaire à cet endroit. Les Francs ont offert cette ville aux évêques qui la gouvernaient jusqu'au XVIe siècle, lorsque Lausanne a conquis les rois bourguignons. Cette époque est considérée comme la période de la plus grande prospérité de la ville suisse. Malheureusement, parallèlement au déclin de la dynastie, les principaux monuments de l'histoire ont également été détruits, et ce qui s'élève dans la ville à l'heure actuelle a été construit bien plus tard, aux XIXe-XXe siècles.
L'un de ces monuments architecturaux exceptionnels qui émerveillent les touristes modernes par sa beauté et sa grandeur est le palais de Rumine, situé sur la place de la Riponne dans le centre historique de Lausanne. Contrairement à d'autres demeures européennes, le palais de Rumine n'était la résidence ni d'un riche citadin ni d'un représentant de la noblesse. Il a été érigé par les autorités de la ville selon un testament et à l’aide des fonds laissés à la ville par un certain Gabriel de Rumine, qui souhaitait construire un bâtiment public à Lausanne.
Selon sa volonté, les autorités de la ville ont organisé un concours pour la meilleure conception architecturale du bâtiment universitaire. Le célèbre architecte français lyonnais Gaspard André a gagné, et 15 ans plus tard, un luxueux manoir de style Renaissance est apparu sur la place de la ville de Lausanne. Jusqu'à la fin du XXe siècle, le palais de Rumine était occupé par les facultés de l'Université de Lausanne, et aujourd'hui, ses salles sont décorées d'expositions de cinq musées à la fois – du musée d'histoire, du musée de géologie, du musée de zoologie, d’un petit musée de la numismatique et du musée des Beaux-Arts avec une impressionnante collection de peintures des XVe-XXe siècles. De l'Université de Lausanne au palais de Rumine, il ne reste que la bibliothèque, où une précieuse collection de livres rares et de textes manuscrits est conservée.