Pas loin de la mine de cuivre à Falun se trouve un musée qui lui est dédié. Il raconte l’histoire de la ville et du développement des mines, ainsi que des conditions de travail inhumaines dans lesquelles les locaux ont dû travailler. Au rez-de-chaussée du musée, l’exposition est consacrée à production du minerai et au développement de la ville. Des échantillons de roches et d’appareils utilisés par les mineurs sont exposés dans les salles. Au cours de plusieurs siècles, les habitants ont trié beaucoup de terrain stérile. En effet, ils avaient soit un peu de cuivre, soit il n’y en avait pas du tout. Ce n’est qu’après un certain temps que les Suédois laborieux ont trouvé des gisements de cuivre pur. Chaque nuit, les ouvriers brûlaient des feux dans la mine, pour que le minerai se réchauffe et devienne cassant, puis ils le piochaient et le montaient. Le cuivre a été refondu en chauffant le minerai à 800 degrés, pour cela il a été entouré de bois, recouvert d’argile et de sable, tout en laissant l’accès à l’oxygène. Plus tard, le travail des habitants de Falun a été grandement facilité avec l’apparition des fours de fusion. Le premier étage est dédié aux conférences et aux événements. Dans la salle les visiteurs peuvent voir des échantillons de roches qui ont été exploités pendant de nombreux siècles. Il est maintenant difficile d’imaginer comment les gens ont réussi à faire fondre au moins un petit morceau d’or à partir d’un pavé avec des intercalaires dorés. Le deuxième étage est dédié à l’hôpital, qui était situé à la mine. Comme les mineurs étaient régulièrement blessés, le roi Jean III de Suède a envoyé un chirurgien à Falun. Il devait faire la déligation, l’amputation des extrémités blessées et même la craniotomie. Dans cette partie du musée se trouvent les outils utilisés par le médecin pour aider les mineurs blessés ainsi que des esquisses des procédures médicales. Tout cela fait penser au malheur et à la douleur ressentis par les gens et en même temps, le développement de la médecine de nos jours dilate le cœur. Il faut rendre hommage aux autorités suédoises, elles n’oublient jamais l’apport des mineurs ordinaires au développement du pays. À mon humble avis, le musée est un incontournable. Après cette visite, vous aurez un sentiment très persistant que les Suédois sont une grande nation qui a grandi avec un travail incroyablement dur et une énorme douleur.