Baeza, nichée entre de nombreuses collines et d’oliveraies, est l'un des sites antiques les mieux préservés d'Espagne. Aujourd'hui, c'est une ville de province compacte avec une atmosphère agréable d'une éternelle sieste. Mais ce n’était pas toujours ainsi. Dans un passé lointain, Baeza était un important centre social, culturel et industriel de l'Andalousie, ce qui affectait directement son développement actif.

Une fois, les habitants de Baeza, dotés d'une grande intelligence et d'une grande ouverture d'esprit, ont décidé de créer la première université de leur ville. Curieusement, ils ont pris cette décision bien plus tôt que les habitants des villes voisines d'Ubeda et de Jaén, dont l'histoire s'est largement développée en parallèle. Quoi qu'il en soit, et dans les années 30 du XVIe siècle, les habitants de Baeza ont acquis l'une des plus anciennes institutions éducatives de toute l'Espagne.

L'université a été fondée par l'ordre du pape Paul III par le pasteur local Rodrigo Lopez sur le territoire de l'ancien monastère franciscain de Saint-Léon. C'est l'un des rares bâtiments maniéristes de Baeza, qui se caractérise par une violation de l'intégrité de la composition et de l'équilibre des formes, par opposition à l'architecture stricte et harmonieuse de la Renaissance.

Le bâtiment de deux étages s'est développé autour d'un grand patio. Il est entouré de tous côtés par de belles arcades en demi-cercle sur des colonnes doriques qui forment des arcades.

La façade de l'université est en maçonnerie avec un décor baroque et des arcs encadrant les portes d'entrée. À gauche, elle est fermée par la chapelle Saint-Jean le Théologien, construite au début du XVIIe siècle. Sa tour majestueuse attire les regards et est la décoration principale de tout le bâtiment.

La première université de Baeza a existé jusqu'au début du XVIIIe siècle, lorsque la ville a plongé dans une crise économique prolongée, dont elle n'a jamais réussi à sortir. Aujourd'hui, le bâtiment de l'ancienne université est un monument important de l'architecture locale, entre les murs duquel la vie culturelle et éducative renaît progressivement.