À la fin de l'automne 1942, alors que les batailles battaient encore leur plein à Stalingrad, les dirigeants de la ville, en collaboration avec le commandement militaire, ont décidé de créer un musée de la mémoire militaire. À partir de ce moment, toutes les preuves historiques, les reliques et les artefacts liés à la bataille de Stalingrad ont commencé à être soigneusement rassemblés. Cela a permis à l'automne 1948 d'ouvrir le premier musée d'histoire militaire à Stalingrad. Mais il a fallu encore quarante ans avant qu’il n’ait acquis son nom moderne et a reçu un emplacement permanent, construit spécifiquement pour le stockage, les salles d'exposition et le panorama.

Un panorama est une toile circulaire à grande échelle au premier plan de laquelle des objets authentiques ou faux liés au sujet de l'image sont utilisés. Le plus grand de Russie et l'un des plus grands au monde panorama « La défaite des troupes nazies à Stalingrad » est situé à Volgograd, au dernier étage de la rotonde du musée. Sur une toile d'une taille de près de 2000 m², un jour de la bataille de Stalingrad, le 26 janvier 1943, une étape majeure de l'opération « Koltso » est représentée. Ce jour-là, les 62e et 21e armées du front du Don se sont réunies au kourgane Mamaïev, après quoi elles ont chassé l'ennemi de la principale hauteur stratégique.

La toile a été peinte pendant deux ans par sept artistes qui avaient déjà décoré le diorama « Bataille de Borodino » auparavant. Une énorme étape préparatoire a été faite. Toute la zone de la région du kourgane Mamaïev a été photographiée et dessinée, des centaines de croquis de personnages ont été réalisés pour lesquels des soldats de l'unité la plus proche ont posé. Tout l'équipement – des voitures, des avions, des armes - a été esquissé.

Au cours du travail, un artiste de première ligne est décédé, il avait des problèmes avec son cœur. Le détail et la fiabilité de la toile sont tels qu'au début, les visiteurs demandaient des gardiens du musée à plusieurs reprises à appeler les pompiers, car « il y a une bûche qui couve, elle va brûler ». La bûche était fausse, l'artiste, en plus des peintures, a utilisé du verre pilé provenant des décorations d'arbres de Noël. Eh bien, et, bien sûr, ses compétences et son talent.

En plus du bâtiment du musée, l'exposition est également située dans la rue : d'une part, il y a un mémorial en l'honneur des cheminots militaires « Échelon militaire », de l'autre - une collection d'équipements militaires.