La légende de Romulus et Remus, nés du dieu Mars et nourris par une louve sauvage, est connue de tous les écoliers, mais peu de gens connaissent l'histoire de la louve capitoline, qui orne des dizaines de places dans les villes européennes. Mais le monde a appris de la célèbre louve il y a plusieurs siècles. Elle est mentionnée dans des documents de l'époque du monde antique. Selon des sources historiques, la statue d'une louve a été coulée pour la première fois en bronze par les Étrusques au Ve siècle avant J.-C. À la même époque, elle a décoré la place principale de Rome en signe de l'unification des Étrusques, des Romains et des Sabins. D'autres sources affirment que la statue a été coulée plus tard, vers les VIIIe-Xe siècles de notre ère. En fait, personne ne le sait avec certitude, mais tout le monde s'accordait à dire qu'au départ, il y avait seulement une seule louve, et les bébés Romulus et Remus sont apparus bien plus tard, quelque part au XVe siècle.

La louve a changé d'emplacement plus d'une fois. Au début, elle se trouvait sur le site du tribunal de la ville dans l'ancienne résidence des papes, le légendaire palais du Latran. Puis elle a déménagé au palais des Conservateurs sur la place du Capitole. D'où vient le nom de la louve capitoline. La statue de bronze originale est toujours là aujourd'hui, et ses nombreuses copies ornent les places historiques de diverses villes européennes. Il n'y a que quatre exemplaires qui ont été donnés par Rome à quatre villes de Roumanie, et toutes les autres ont été créées dans différents pays.

L'une de ces sculptures en bronze uniques de la louve capitoline avec des bébés peut être vue sur la place de la Victoire à Timișoara. Ici, elle sert de symbole de la communauté ethnique des peuples de Roumanie et des descendants du grand empire romain. Elle s'élève entre le sanctuaire principal de la ville, la cathédrale orthodoxe et le bâtiment de l'Opéra, debout sur un socle en granit de près de 5 mètres de haut. Sa grande ouverture en 1926 a réuni 10 000 Roumains et Italiens, dirigés par les ministres et les délégués roumains de Benito Mussolini. Aujourd'hui, la louve de Timișoara est plus une attraction touristique qu'un symbole d'unité. Chaque visiteur de la ville est pressé de prendre une photo à proximité de la sculpture, surtout le soir, lorsqu'elle est éclairée par un éclairage.