Vous pouvez vous retrouver dans la vieille ville de plusieurs manières, par exemple du côté du quai de la rivière Dâmboviţa, qui divise la ville en deux. Aujourd'hui, presque tout le vieux centre de Bucarest est une zone piétonne. Le quartier n'est pas aussi grand qu'il pourrait l'être. Près de la moitié a été démolie à l’époque du règne de Ceaușescu afin de dégager une place pour le Palais des Soviets.
La vieille ville dans n'importe quelle capitale est une sorte d'image collective du pays et de ses habitants, leur mentalité, leurs traditions et leurs caractères. À en juger par le centre de Bucarest, le caractère de la nation est ouvert, bruyant, joyeux et éclectique. Peu importe à quel point Bucarest essayait de ressembler à Paris (et c'était l'objectif fixé par les promoteurs du centre-ville à la fin du XIXe siècle « doré »), les larges boulevards aux bâtiments impériaux ont toujours une saveur balkanique et une bigarrure d’un foulard gitan.
La vieille ville comprend les rues Strada Lipscani, Strada Franceza, Strada Postei, Strada Smardan, quelques ruelles et le passage Pasajul Macca-Vilacrosse (une rue en forme de galerie marchande de style Art nouveau, recouverte d'un toit en verre jaune avec des boutiques et des cafés).
L'endroit le plus ancien du centre est la cour princière, construite au XVe siècle pour Vlad III Țepeș, qui dirigeait le pays à cette époque, mieux connu sous le nom de comte Dracula. Ici il y a également le marché, à partir de l'ancien son nom « Leipzig », le nom de la rue Lipscani a été formé. Dans sa partie avant, les maisons semblent rivaliser de beauté et de splendeur les unes devant les autres, par exemple, le siège de la Banque nationale de Roumanie (l’éclectisme de la fin du XIXe siècle) avec le Palais de la Bourse (les mêmes années de construction, l’échelle et le décor impériaux).
Dans la vieille ville, vous trouverez plusieurs petites églises orthodoxes : Saint-Nicolas, Saint-Antoine, Saint-Dmitry, l’église du monastère Stavropoleos. Et c'est aussi bien de se balader, d'admirer les maisons au style « moderne », en se rendant compte que Bucarest a reçu le titre de « Paris Est » pour une raison, de boire du café, épais et noir, comme une nuit du sud.
La deuxième vie dans le quartier Lipscani commence avec l'arrivée des ténèbres. On a l'impression que tout Bucarest vient dîner ici. La chaleur diminue, les tables sont sorties du café dans les rues, elles sont tellement bondées que les piétons qui passent peuvent facilement goûter une collation sur n'importe lesquelles d'entre elles.