En 1724, le moine grec Ioanichie Stratonikeas en plein centre de Bucarest, à l’aide de dons collectés, a construit une église et un petit monastère pour les femmes. Pour avoir quelque chose pour le soutenir, une auberge a été construite à côté. Quelques années plus tard, Ioanichie a été élu Métropolite de Stavropole et Exarchat de Caria, et le complexe de Bucarest a commencé à s’appeler Stavropoleos. Aujourd’hui, c’est l’église du monastère Stavropoleos au nom de Justin de Naplouse.

Le sanctuaire se cache dans l’une des ruelles de la vieille ville, et lorsque vous tournez soudainement sur une petite place devant lui, il est impossible de résister au sentiment d’admiration. L’église a été construite dans le style Brâncovenes, qui n’est typique que de la Roumanie. Elle est petite, élégante, comme un jouet, elle sent les contes de fées et l’ancien Byzance. Plus précisément, même maintenant, elle a l’air petite, et la version originale était encore plus petite, ce n’est que plus tard, en 1897, que l’église a été agrandie avec un clocher, un réfectoire et une bibliothèque. La façade est encadrée par une galerie gracieuse avec une rangée de colonnes de pierre étroite avec des motifs floraux et des images de saints le long de la rangée supérieure. Les portes d’entrée de l’église sont entièrement en bois sculpté et décoré d’images d’archanges. À l’intérieur, tout l’espace du sol au plafond est couvert de fresques, d’icônes du XVIIIe siècle, de riche décor sculpté. Si vous regardez de plus près, parmi cette richesse, vous pouvez voir des portraits du prince Nicolas Mavrocordato, qui a soutenu la construction de l’église, et d’Ioanichie Stratonikeas, son fondateur. Les fresques montrent les scènes des événements bibliques les plus importants : la Résurrection, la Seconde venue, la Descente aux enfers.

L’église sert également de centre culturel. Des concerts de piano et de chœur ont lieu dans les locaux de la bibliothèque (8 000 livres d’église y sont conservés). Derrière le sanctuaire, il y a une petite cour confortable entourée de verdure. Vous pouvez vous asseoir sur les bancs ou vous promener dans la galerie couverte à trois côtés. Celles-ci étaient toujours aménagées dans les monastères du sud, de sorte que les moines à l’ombre des galeries étaient à l’aise dans leurs vêtements chauds. Désormais, chacun peut recevoir sa part de beauté et de fraîcheur s’il vient à l’église du monastère Stavropoleos, une oasis de paix et de tranquillité au milieu de la vie sociale tumultueuse.