Ce serait une erreur impardonnable de partir pour un voyage à travers la ville maltaise d’Isla ou Senglea sans visiter son sanctuaire principal, parce que, selon les manuscrits anciens, ce sanctuaire a été érigé à ce lieu beaucoup plus tôt que la fondation de la ville elle-même. C’était au début du XIVe siècle, et le sanctuaire s'appelait l'église Saint Julien. Deux siècles plus tard, pendant le grand siège de Malte, la ville est restée invaincue. Les citadins ne savaient pas comment remercier la patronne de la ville, la Vierge, et ont décidé de construire une église.
Ainsi, dans la seconde moitié du XVIe siècle, l’église paroissiale de Notre-Dame-des-Victoires a été construite à Senglea, et a été consacrée en l’honneur de la Nativité de la Vierge. Selon certains témoignages, l’architecte de ce magnifique monument de l’architecture sacrée médiéval était l’ingénieur militaire Vittorio Cassar, fils de l’éminent architecte Ġlormu Cassar. L'église de Malte n’est devenue basilique qu’en 1921, grâce aux honneurs du Pape Benoît XV.
Aujourd’hui, à l’intérieur de la basilique de la Nativité de la Vierge, vous pouvez voir les statues de 16 saints : quatre évangélistes, quatre théologiens, quatre papes de Rome et quatre fondateurs d’ordres monastiques chrétiens. Vous trouverez également les bustes du Pape Benoît XV, de l’archevêque Maurus Caruana et du fondateur de la ville, le grand Maître de l'ordre des hospitaliers Claude de La Sengle.
La relique principale du sanctuaire est une statue en bois de la Vierge Marie. Elle a été sculptée, peinte et dorée au XVIIe siècle par des artisans inconnus, et au début du XXe siècle, elle a été couronnée d’une magnifique couronne de diamants et des pierres précieuses colorées. Quelques années plus tard, la statue a acquis quatre anges gardiens en argent.
En outre, la basilique contient une impressionnante collection de manuscrits du XVIIe au XVIIIe siècle, dont le légendaire journal de Saverio Baldacchini. C’est un document historique important qui met en lumière les événements de l’occupation française et de la domination britannique, ainsi que les dernières années du règne des chevaliers de l’influent Ordre de Saint-Jean de Malte.