On ne sait pas avec certitude quand la première résidence royale est apparue sur la colline du château actuel, mais les historiens suggèrent que ce n’était qu’au XIVe siècle. Les fragments les plus anciens de la fondation remontent à l’époque du règne de Louis de France. Seul le roi Sigismond de Luxembourg s’est engagé dans la construction active du château, mais les travaux n’ont pas été terminés en raison de sa mort. Les propriétaires ultérieurs ont mis l’accent sur l’ajout de petits éléments en fonction des styles architecturaux pertinents pour leur époque.

Lorsque les troupes turques ont capturé les terres hongroises, le château a été détruit, et aujourd’hui seules les découvertes archéologiques le rappellent. Le projet d’un nouveau bâtiment s’est concrétisé sous le règne des Habsbourg. Il ne ressemblait absolument pas au vieux. Élevé en 1791 dans le style baroque, ce bâtiment est devenu la résidence officielle de la famille.

Après le « Printemps des peuples » révolutionnaire, le bâtiment s’est progressivement détérioré. Plusieurs salles de représentation, bien sûr, ont été conservées en bon état, mais les pièces d’habitation, et surtout la cuisine, ne pouvaient plus remplir leurs fonctions. Puis c’était une restauration complète de la finition, immédiatement suivie par la décision d’étendre le complexe. Cela s’est produit dans les années 1890 : le château a été reconstruit en direction de l’ouest, et sa finition a été ornée d’œuvres d’artistes hongrois. L’ensemble du site devait souligner le caractère populaire et la force de la grande Hongrie, qui en 1896 a célébré le 1000e anniversaire de son arrivée sur le Danube. Sur le côté de la rivière, une large place avec une porte présentable est apparue, à côté de laquelle se trouve maintenant une sculpture de Turul — un oiseau mythique, symbole de la Hongrie.

Entre les deux guerres, après la détrônisation des Habsbourg, le château abritait la résidence de l’amiral hongrois. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le complexe a été gravement endommagé et des travaux de restauration ont commencé immédiatement après sa fin. En raison des aspects idéologiques, il n’a pas été restauré dans sa forme antérieure, de nombreux éléments ont été simplifiés, certaines parties n’ont pas été reconstruites et les éléments de finition n’ont pas été réparés. Un tel destin a rencontré, par exemple, l’écurie royale, l’escalier des Habsbourg, le dôme sur le toit et l’école d’équitation.