L'histoire du célèbre carnaval de Dunkerque remonte au lointain XVIIe siècle. À cette époque, les habitants de la ville s'adonnaient principalement à la pêche et passaient de nombreux mois loin de chez eux, et certains ne sont jamais revenus. Avant de prendre la mer, ils faisaient une fête bruyante pour s'amuser. Au fil du temps, la fête des pêcheurs a commencé à attirer les habitants des villes voisines et, de nombreuses années plus tard, elle s'est transformée en un carnaval international de costumes.
Chaque année, des dizaines de milliers d'invités costumés défilent dans les rues de Dunkerque. Le cortège carnavalesque des participants est accompagné par les sons de l'orchestre local. Soixante musiciens, habillés en pêcheurs, défilent menés par un seul batteur, le tambour-major, vêtu de l'uniforme militaire traditionnel de l'empire. C'est lui qui choisit le parcours et les arrêts où de drôles spectacles de rue se déroulent.
Le cortège des musiciens défile dans toutes les rues principales jusqu'à la place où, selon la vieille coutume, les habitants de Dunkerque couvrent les participants du carnaval de kilogrammes de morue depuis leurs balcons. En règle générale, il faut plus d'une demi-tonne de poisson fumé, ce qui symbolise la riche prise des pêcheurs. À la fin, le maire jette un gros homard factice depuis le balcon de la mairie. Une autre particularité du cortège est la pression comique des participants, qui doit être freinée par ceux qui marchent devant.
Le carnaval de Dunkerque dure trois jours et le dernier jour, tous les participants, ainsi que les spectateurs intéressés, chantent l'hymne national en l'honneur du batteur principal, puis une cantate à la mémoire du plus célèbre corsaire de Dunkerque, le héros national de France, Jean Bart, puis ils dansent tous ensemble une vieille danse française appelée rigaudon. La danse semble particulièrement inoubliable par temps froid, lorsqu'un nuage de vapeur s'élève au-dessus de la foule de danseurs d'une danse aussi chaude et ardente.