Les habitants sont habitués depuis longtemps et disent simplement « Vieille » église et « Nouvelle » église, parmi les touristes, par contre il y a confusion, parce que les deux édifices se trouvent dans le centre de la ville et portent le même nom de Saint-Sauveur. En même temps, la « nouvelle » église a été construite avant que la « vieille » église. Mettons les choses au clair ! La « nouvelle » église avant le début du XIXe s’appelait Notre-Dame-de-Froide-Rue, et la première chapelle romane a été érigée sur ce lieu au VIIe siècle. Au XIVe siècle, il ne restait rien de cette chapelle et, ayant élargi la fondation, on a commencé la construction d’un nouveau sanctuaire. En raison des guerres régionales, l'argent manquait constamment, de sorte que la construction de l’église n’a été terminée que 200 ans plus tard. En conséquence, les caractéristiques du gothique (clocher et façade ouest) et de la Renaissance (façade est) sont très visibles. L’intérieur de l’église est décoré de manière ascétique, et la voûte du plafond (semblable aux côtés d'un bateau inversé, caractéristique des édifices religieux de Normandie), les sculptures des Saints Ambroise et Augustin ainsi que l'ancien escalier qui va nulle part méritent l’attention particulière. En plus, on dit que cet escalier mène dans une mystérieuse salle fortifiée où les tombes des saints locaux sont conservées.
L'église du Vieux Saint-Sauveur a été érigée à l’époque des Carolingiens (dynastie royale), au XIIe siècle, elle s’appelait la Cathédrale Saint-Sauveur. Le statut de la cathédrale indique que les services religieux sont tenus par des personnalités spirituelles supérieures, en l’occurrence par l’évêque. L’église a été agrandie au XVIe siècle par des chœurs gothiques, et au XVIIe siècle, elle a été agrandie par un portail de style classique.
Malheureusement, le sort de la cathédrale était triste. La Révolution française a causé de graves dommages. L’évêque a été expulsé, tandis que l'église a été utilisée comme un grenier. Puis il y a eu plusieurs tentatives de reconstruction, mais tout le temps quelque chose empêchait : soit les constructeurs endommageaient accidentellement la façade, soit le feu se produisait, soit une autre guerre a commencé. Le dernier coup porté à la cathédrale a été fait par l'artillerie alliée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'une flèche gothique a été frappée. Les travaux de restauration se poursuivent actuellement. La chaire épiscopale a déménagé au début du XIXe siècle dans la « nouvelle » église et a pris le nom de « Saint-Sauveur » avec elle.