« Un Dieu, un Roy, une Foy, une Loy ! » - a proclamé Guillaume le Conquérant, qui a reçu son deuxième prénom pour la plus grande campagne militaire à la suite de laquelle, il est devenu le roi d'Angleterre. Il a également gagné le cœur de la belle Mathilde de Flandre. Caen abrite deux abbayes, celle aux Hommes et celle aux Dames, séparées par le château de Caen, comme un symbole de l’amour interdit.
Depuis le XIe siècle, seules l'église Saint-Étienne de l’abbaye aux hommes et l’église abbatiale de la Trinité de l’abbaye aux dames ont survécu. Les tombes de Guillaume Ier et de Mathilde sont situées sur le territoire des abbayes. L’abbaye Saint-Étienne de Caen, même après 9 siècles, impressionne par sa taille, sa monumentalité et ses flèches gothiques pointues, un peu comme le caractère de Guillaume. Même l’histoire de la conquête de Mathilde le prouve. Au début, elle l’a refusé deux fois parce qu’elle était noble et Guillaume était l’enfant illégitime. Brûlé de la passion, il est venu soudain à Bruges, où elle habitait, l’a rencontrée sur le chemin de l’église, l’a faite sortir du carrosse et l’a faite tomber sur le sol, ayant donné quelques coups en disant : « Que ces contusions vous restent comme un signe d’amour du bâtard ! » Soudain, Mathilde, captivée par l’audace et la force de ses sens, a répondu en acceptant l’offre. Le Pape n’a pas approuvé le mariage motivant le refus par la parenté proche de Mathilde et Guillaume (en fait, craignant l’influence croissante de la Flandre et de l’Angleterre). Le mariage est resté non béni, mais tout à fait heureux ! Selon le témoignage écrit, les époux vivaient en parfaite harmonie dans le château de Caen et ont donné naissance à 10 enfants. Mathilde est décédée la première à l’âge de 50 ans. On dit qu’après sa mort, Guillaume a perdu la raison et passait chaque jour sur la tombe de sa femme bien-aimée.
L'église de la Trinité de l’abbaye aux dames est considérée comme un modèle du style normand. Elle abritait un monastère bénédictin dirigé par la fille de Matilda, Cécile. Le monastère avait une école qui éduquait non seulement les nobles, mais aussi les roturiers.
Les deux abbayes ont cessé de fonctionner à la fin du XVIIIe siècle, après la Révolution française. Les églises fonctionnent maintenant plus comme des musées et des salles de concert. Une partie des bâtiments abrite les autorités locales. Plusieurs excursions gratuites sont organisées quelques fois par jour.