La recherche, menée dans ces lieux, suggère que les Byzantins ont y construit le premier château au VIIe siècle pour défendre la ville contre une nouvelle menace liée aux raids arabes. La première mention documentaire de l’objet remonte à 1191, quand le roi Richard Coeur de Lion l’a conquis lors de la troisième croisade et lors de la victoire sur l’empereur de Chypre Isaac Comnène. Bientôt, Richard l’a vendu aux Templiers, qui à leur tour l’ont vendu à Guy de Lusignan, l’ancien roi de Jérusalem. Ainsi l’existence franconienne vieille de trois cents ans du Royaume de Chypre sous la direction de ce clan commence.
Tout au début, le château était petit, il a d’abord été agrandi en 1208-1211. Sa fonction principale était le service militaire. Les améliorations ont consisté en une nouvelle entrée, des tours carrées, des caves et des meurtrières pour les archers.
Les salles voûtées — les salles de la garde royale, la prison et quelques autres au nord et à l’est de la cour datent de la période Lusignan. Les quartiers royaux dans la partie ouest, ainsi que les grandes fenêtres cintrées du temple latin, ont également survécu à cette époque. Dans la partie sud de la cour se trouvent des fortifications et des ruines de la période byzantine.
Le château a survécu à plusieurs sièges. Une attaque des Génois en 1373 l’a pratiquement détruite, et le plus long encerclement au XVe siècle a duré près de quatre ans et forcé les habitants à manger des souris et des rats.
En 1489, Venise a pris Chypre et en 1540 a agrandi le château à sa forme actuelle. Les principaux changements, comme la construction de murs épais et de meurtrières, sont devenus les changements dans la sphère militaire : l’invention des armes à poudre. Les Vénitiens ont installé des meurtrières sur trois niveaux afin de diriger le feu contre les attaquants depuis le sol. Une fois les travaux terminés, le château comprenait également la petite église Saint-Georges. Voici la tombe de l’amiral ottoman Sadik Pacha.
Le château n’a été ouvert aux touristes qu’en 1960 après la déclaration d’indépendance de Chypre. Depuis 1974, un musée y est installé, qui abrite les restes d’un ancien voilier coulé à ces endroits il y a 2300 ans.