La capitale bulgare Sofia regorge de monuments anciens, mais tous n'ont pas conservé leur signification d'origine. Encore moins nombreux sont ceux qui continuent à fonctionner aujourd'hui comme il y a autant de siècles, comme si le temps n'avait aucun pouvoir sur eux. L'un de ces magnifiques monuments de l'architecture des temples antiques est la rotonde Saint-Georges. La plus ancienne église de la ville a été construite au IVe siècle au début de la période chrétienne, mais aujourd'hui, des services religieux sont toujours organisés dans ses murs.

Initialement, la rotonde, érigée sur le territoire de la résidence officielle de l'empereur romain Constantin Ier le Grand, servait de baptistère impérial. Des membres de la famille de l'empereur et des sujets proches de lui y ont été baptisés. Haute de plus de 13 mètres, la structure simple de l’église était faite de briques avec de hautes fenêtres étroites. Le corps de logis du baptistère était entouré de six petites annexes de même forme. Tout cela a été parfaitement conservé à ce jour, est resté l'un des principaux sanctuaires de Sofia et est devenu une attraction touristique populaire. Plus de 300000 touristes du monde entier visitent chaque année la rotonde Saint-Georges.

Plus tard, sous le règne de l'empereur Justinien Ier, la rotonde est devenue une église et a été nommée en l'honneur de Saint-Georges. Une seule période de l'histoire a été triste pour la rotonde, lorsque l'Empire ottoman a régné sur les terres de l'Empire bulgare. Le sanctuaire chrétien était une mosquée musulmane, et toutes les magnifiques fresques ont été brutalement recouvertes de blanc. Heureusement, la plupart des fragments ont maintenant été restaurés et ils ornent encore aujourd'hui les murs de la rotonde. Des fresques chrétiennes originales datant du Xe siècle ont fait de l'édifice religieux un véritable musée d'art sacré.

La décoration intérieure du sanctuaire frappe par sa modestie. Elle se limite à un autel en forme de carré régulier, entouré de plusieurs niches. Les reliques les plus précieuses continuent d'être d'anciennes fresques représentant les visages de vingt-deux prophètes.