L’impressionnant bâtiment de la cathédrale Saint-Bavon, surplombant Gand, est le principal édifice religieux du diocèse local et le résultat de nombreuses années de travaux qui ont duré plusieurs siècles.
Dans les temps anciens, sur le site de l'église actuelle il y avait la chapelle de Saint-Jean, construite en bois. Elle a été consacrée en 942, par l’évêque de Tournai et de Noyon et a été en forme intacte pendant environ un siècle. Déjà en 1038, la chapelle en bois a été agrandie et reconstruite dans le style roman populaire à l'époque. Vous pouvez encore voir les traces de ces structures situées dans la crypte richement décorée du sanctuaire actuel.
La ville de Gand, l’une des villes les plus importantes d’Europe occidentale au Moyen Age, pouvait facilement se permettre de construire de nouveaux édifices religieux majestueux. À partir du XIVe siècle, l’église romane a été constamment reconstruite et agrandie. Au cours de deux siècles, elle a acquis les caractéristiques du gothique brabançon et a obtenu un aspect extérieur proche de celui des temps modernes.
En 1539, après la révolte des habitants de Gand contre Charles V, l’ancienne abbaye Saint-Bavon, vieille de plusieurs siècles, a été détruite. 20 ans plus tard, le diocèse de Gand a pris sa place, et l’ancien édifice a finalement été transformé en cathédrale.
Le riche intérieur du sanctuaire, subtilement décoré dans le style baroque, nous rappelle l’influence significative et longue sur son apparence d’Anthonius Triest, le cinquième évêque de Bruges et le septième évêque de Gand.
La cathédrale Saint-Bavon est décorée de nombreuses œuvres d’art, dont l’autel de Gand, un véritable chef-d’œuvre qui a glorifié le sanctuaire dans le monde entier. Cet autel a été créé dans la première moitié du XVe siècle, par les peintres de la Renaissance nordique, notamment Hubert et Jan van Eyck, sur l’ordre de marguillier Joost Vijdt pour la chapelle privée de sa femme dans l’église Saint-Jean. L’autel se compose de plus de deux douzaines de panneaux avec environ 260 figures humaines représentant l’adoration de l’Agneau de l’Apocalypse de Jean.