Le sort de l’Église Saint-Antoine-de-Padoue dans la ville biélorusse de Pastavy a été si riche en événements et en changements que même les historiens expérimentés ne se souviendront pas immédiatement quand et à quelle plus grande église elle appartenait. La date de fondation du sanctuaire catholique moderne est officiellement considérée comme 1898, mais son histoire a commencé plusieurs siècles avant cela, lorsqu’en 1516 la première église en bois de la Mère de Dieu a été construite à sa place. Pendant de nombreuses années, le monastère a servi ses paroissiens, mais les événements de la guerre russo-polonaise de 1654-1667 n’ont pas contourné ces terres et l’édifice religieux avec tout son inventaire a été complètement détruit.

En 1640, par décret du secrétaire royal, Stanisław Bieniewski, les moines de l’ordre franciscain ont reçu l’autorisation de construire un monastère et une église. Pendant plus d’un siècle, les citoyens se réjouissaient du nouveau sanctuaire, jusqu’à ce qu’en 1760, un puissant incendie s’est produit et a brûlé l’église franciscaine. Plus tard, une église encore plus magnifique avec deux hautes tours a été érigée par les moines, mais elle a été détruite à la suite de la révolte polonaise de 1830-1831.

Un demi-siècle plus tard, la construction de l’Église moderne de Saint-Antoine-de-Padoue, que nous voyons aujourd’hui, a commencé. L’Église néo-gothique en brique rouge a été construite par l’architecte Artur Goebel en 1904. Le bâtiment de l’église appartient à l’Église catholique, mais son orientation ne correspondait pas aux canons et traditions catholiques.

Malgré le fait que cette fois le bâtiment était fait en pierre et pas en bois, cela ne l’a pas sauvé des coups des obus pendant la Première Guerre mondiale. Le toit, les murs, les fenêtres et les portes ont été gravement endommagés, et l’autel principal et les orgues anciens ont été complètement détruits. Même la clôture métallique n’a pas survécu. Pendant les années du pouvoir polonais, l’église a été restaurée, mais après l’entrée de ces terres dans la République socialiste soviétique de Biélorussie, certaines restrictions lui ont été imposées. Après la fin de la Grande Guerre patriotique, un entrepôt a été placé dans le bâtiment, et encore plus tard des ateliers industriels.