Sur le chemin de Haïti à la Jamaïque ou au retour, vous pouvez remarquer une île inhabituelle sous la forme d’une goutte. C’est une belle île de Navassa qui appartient aux États-Unis d’Amérique.
De loin, il semble être entouré d’un mur de béton imprenable. Quand on s’approche un peu plus, on se rend compte que ce n’est pas un mur, mais un rivage rocheux. C’est comme si elle avait été soigneusement placée à la surface de la mer des Caraïbes. Debout au bord de ces falaises rocheuses de calcaire corallien de quinze mètres de haut, lorsque les éclaboussures des vagues de la mer atteignent votre peau, vous ressentez une incroyable liberté.
L’île de Navassa est un endroit idéal pour la solitude, la méditation et l’observation de la nature. Il n’y a pas de boîtes de nuit, de restaurants, de centres commerciaux animés, de formations naturelles dangereuses comme les volcans… Il n’y a que des montagnes, des oiseaux, quelques reptiles, des chèvres et des forêts sur l’île.
Bien que de temps en temps, vous puissiez tomber sur un petit village de pêcheurs haïtiens. Une fois qu’ils ont récupéré leurs captures et se sont reposés, ils replient leurs cannes à pêche et rentrent chez eux, laissant Navassa inhabitée. Assis près de l’océan, vous pouvez profiter du silence et des clapotis des vagues. Quelque part derrière eux, on peut entendre les cris et le chant des oiseaux, l’observation desquels est l’une des attractions de l’île. À la fin du XXe siècle, l’île a été déclarée réserve naturelle pour protéger l’écosystème local. Parfois, les scientifiques viennent ici pour observer la population d’oiseaux sauvages et de poissons. Ils présentent d’ailleurs un intérêt particulier, tout comme les récifs coralliens. Il n’y a presque pas d’animaux sur l’île, seulement des chèvres sauvages qui mâchent paisiblement de l’herbe.
En marchant sur un rivage rocheux, on peut trouver des traces de présence humaine. Comme l’île a toujours eu beaucoup d’oiseaux, on y extrayait autrefois des guanos, des fientes d’oiseaux utilisées comme engrais. L’île servait autrefois de phare, mais peu à peu l’exploitation minière s’est arrêtée et les gens ont quitté l’île.