Turquie, la gardienne des traditions grecques et romaines, byzantines et ottomanes, est célèbre dans le monde entier pour ses palais magnifiques des sultans et des vizirs, ses grandes mosquées et ses anciens musées, ainsi que pour ses magnifiques lacs et cascades, ses sommets fabuleux et ses vallées fleuries. Mais il existe une autre Turquie, plus ancienne, qui est le berceau du christianisme primitif, l’héritage de laquelle peut être vu sur le territoire des villes antiques situées sur la côte nord de la mer Égée. L’un de ces témoins silencieux du passé est l’ancienne ville d’Hiérapolis, dont le nom signifie « ville sacrée ». Il existe une autre version, selon laquelle la ville a été nommée en l’honneur de la reine des Amazones, l’épouse du fondateur de la ville — le légendaire roi de Pergame. La ville d’Hiérapolis a été fondée sur le territoire de la ville turque moderne de Pamukkale au IIe millénaire av. J.-C., et a atteint son apogée au Ier siècle, lorsque l’aristocratie romaine s’est installée sur ces terres fertiles pittoresques. Cette période dans l’histoire de Hiérapolis est attestée par les ruines des thermes romains et la principale attraction qui attire les touristes — la piscine romaine thermale de Cléopâtre aux eaux minérales. La source e des eaux thermales curatives se trouve près de la piscine et l’eau est si pure qu’elle peut être consommée même par les enfants. Aujourd’hui, nous pouvons voir les ruines d’anciennes structures et la plus grande nécropole antique découverte en Turquie. Tout cela est possible grâce aux fouilles archéologiques permanentes commencées à la fin du XIXe siècle par l’archéologue allemand Carl Humann et menées à nos jours sous la direction du professeur italien d’archéologie Francesco d’Andria. Ici, vous pouvez voir les ruines d’un ancien temple païen, construit en l’honneur du Dieu des morts Pluton, et le plus grand temple de la ville — Apollo, érigé au début de notre ère. En même temps, le christianisme s’est activement répandu ici, accompagné d’un événement tragique — la crucifixion de Saint-Philippe, l’un des douze apôtres du Christ. Ce triste jour est raconté par les ruines du Martyrium — une structure emblématique de forme octogonale, construite sur le site de la mort du martyr.