Quand on arrive dans une grande ville, on ressent tout de suite son agitation, on essaie de suivre son rythme en visitant à la hâte ses sites touristiques. Tout est à l’inverse dans une petite ville. On a envie de se promener en paix dans ses petites ruelles, découvrir à pas lents les ruines des anciennes forteresses, se régaler dans de petits cafés avec une tasse du café bien serré et aromatique.
Il y a une ville pareille pas loin d’Adana. Elle s’appelle Tarse ou Tarsus et c’est un vrai site touristique. Les touristes y viennent surtout pour déguster la spécialité locale, le rahat-loukoum, et pas seulement pour visiter des musées, voir des statues et se promener dans des ruelles étroites. On dit que le rahat-loukoum local est tout à fait particulier et extrêmement délicieux. N’hésitez pas donc à le goûter dans les endroits où déjeunent les habitants locaux, mais pas dans des boutiques touristiques.
Après avoir mangé une croûte, venez découvrir la ville. Tarse est une des plus anciennes villes turques. La première mention sur Tarse remonte à 2500 ans avant notre ère. On ressent ici l’esprit du passé.
La ville a subi plusieurs modifications au cours de son histoire. Elle était détruite, reconstruite, complètement rasée et de nouveau refaite, c’est pourquoi la plupart de sites touristiques se trouvent dans le sol des quartiers résidentiels. Donc avant de donner des coups de pied à une pierre dans la rue, demandez-vous si ce n’est pas un fragment d’un ancien temple.
La porte de Cléopâtre attire également des touristes à Tarse après Adana. Autrefois, elle se trouvait au bord de la mer et la reine de l’Égypte l’avait franchie pour rentrer dans la ville et y retrouver ¨Marc Antoine. Auparavant, elle était beaucoup plus imposante, car aujourd’hui ce n’est qu’un arc de huit mètres de haut.
On a réussi même à découvrir tout un quartier lors des fouilles archéologiques pas loin de la Porte de Cléopâtre. Les archéologues ont sorti du sol toute une rue avec des fondements des bâtiments, des colonnes, une partie de la colonnade d’une maison romaine, des mosaïques, du basalte noir avec lequel on pavait cette rue. Tous ces butins ont plus de 2000 ans.