Non loin de la gare Centrale de Fukuoka se trouve l’une des principales attractions de la ville — l’ancien temple Shōfuku-ji, le premier temple zen du Japon.

En 1195, l’un des philosophes locaux, Eisai, revint de Chine, où il étudiait le Zen. Il croyait que le bouddhisme au Japon était en train de dégénérer et qu’il avait besoin d’un nouvel élan pour se développer. Afin de poursuivre ses études, ainsi que d’élargir l’enseignement nouveau pour le Japon parmi d’autres personnes, il a décidé de construire un temple. C’est ici à Fukuoka que le bouddhisme zen japonais est né.

Bien sûr, Eisai avait des assistants et des mécènes. Plusieurs shoguns ont fourni des fonds suffisants pour que le premier temple bouddhiste zen apparaisse dans la ville. La construction n’a pas duré longtemps. Après tout, la plupart des bâtiments qui ont été érigés sur ce territoire ont été construits selon les canons de l’architecture japonaise de cette époque, c’est-à-dire qu’ils ont été entièrement construits en bois. Mais leur finition a pris plus de temps. Les plus belles sculptures en bois ornaient presque tous les sanctuaires, les salles de méditation et les tours situés dans le complexe du temple.

Malheureusement, tout le monde n’a pas partagé la nouvelle tendance religieuse. Par conséquent, le complexe du temple construit par Eisai était envahi par des légendes et même des histoires effrayantes. Certains pensaient qu’un philosophe vit ici qui veut créer une nouvelle religion afin de subjuguer les gens : après tout, pourquoi les nobles guerriers lui ont-ils donné autant d’argent pour la construction, sinon sous la contrainte ? D’autres ont dit que les mauvais esprits vivent sur le territoire du temple, qui sont hostiles et tuent tous ceux qui mettent les pieds sur le sol du temple.

Mais peu à peu, les craintes se sont calmées et Shōfuku-ji est devenu l’un des principaux sites religieux japonais.

Comme les moines vivaient constamment ici, ils s’occupaient très soigneusement de tout le territoire. Par conséquent, jusqu’au début du XXe siècle, le complexe du temple a été conservé dans un état presque parfait. Le plus grand dommage à lui a été causé par la Seconde Guerre mondiale. Premièrement, de nombreux bâtiments ont brûlé dans l’incendie. Deuxièmement, le territoire a été détruit par les bombardements, à cause desquels le temple a considérablement perdu de sa taille.

Plusieurs exemples d’architecture zen ancienne ont survécu à ce jour : ce sont une immense porte, quelques salles de méditation et un clocher avec une ancienne cloche.