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Dans la banlieue de Ganja, à environ cinq kilomètres, il y a un endroit très beau et important — le Mausolée d’Imamzadeh, construit au XIVe siècle. Auparavant, c’était pratiquement le centre de la vieille ville et le mausolée était l’un de ses joyaux architecturaux.
Si vous traduisez littéralement le nom du mausolée d’Imamzadeh, vous obtiendrez le nom — le Mausolée du fils du prophète. Le cheikh Ibrahim, le célèbre dirigeant, qui a été honoré pendant et après sa mort est enterré là-bas. C’est pourquoi la belle tombe construite est devenue un sanctuaire musulman, où depuis des siècles des centaines de croyants font leur chemin difficile de pèlerins.
On pense à tort que le mausolée d’Imamzadeh n’est que la crypte elle-même. Pourtant, il y a tout un complexe architectural, qui comprend un cimetière, un caravansérail, une petite mosquée. Bien sûr, tout cela n’a pas été construit d’un coup. Au début, seule la crypte est apparue, puis un beau mausolée a été construit dessus, puis le complexe a augmenté, car il a acquis une importance croissante. Au milieu du XVIIe siècle, tous les bâtiments inclus dans le complexe étaient entourés d’un haut mur de briques afin de préserver le monument et de le protéger de l’ennemi.
En effet, il y avait quelque chose à protéger là-bas. Tout d’abord, l’ancien cimetière, situé sur le territoire du mausolée, le seul dans le pays où il y a le plus souvent des monuments avec des portraits de personnes enterrées. C’est un phénomène très rare pour la culture locale, c’est pourquoi pendant plusieurs siècles d’affilée les habitants sont si sensibles envers ce lieu de sépulture. Deuxièmement, le joyau principal du complexe est le dôme du mausolée, qui est décoré de carreaux de faïence de couleur bleu vif. Troisièmement, la mosquée. Elle est tellement petite qu’elle ressemble plus à une maison de poupée qu’à un édifice religieux.
Malheureusement, à l’époque de l’URSS, le complexe a beaucoup souffert de l’attitude négligente, malgré le fait que c’était le seul sanctuaire religieux de l’Azerbaïdjan, inscrit au registre des monuments d’état de l’architecture. Des fonds pour l’entretien et la restauration n’étaient pas accordés pratiquement. La première restauration n’a eu lieu qu’en 2010. Les travaux sont toujours en cours, grâce auxquels le monument acquiert une apparence de plus en plus belle.