Il existe un bel endroit ancien non loin d’Armavir, tellement apprécié par des amoureux. Il s’agit d’une petite église de Sainte-Hripsimé, construite en 618. C’est un petit sanctuaire, mais élégant et très confortable, qui pendant de nombreux siècles a été un monument à la beauté féminine, à la foi et à la fidélité aux idéaux.
Au IVe siècle, 37 filles chrétiennes vivaient dans un ancien monastère romain. L’empereur est tombé amoureux de l’une d’elles, Hripsimé, et il cherchait à l’épouser. Mais la fille ne voulait pas se marier, elle voulait devenir une religieuse et consacrer sa vie au Dieu, c’est pourquoi elle s’est réfugiée à Alexandrie avec ses amies. Mais même là, elle n’avait pas la paix, car sa beauté captivait les hommes qui cherchaient à l’épouser. Fatiguée de l’attention masculine, Hripsimé avait la vision qu’elle devait se rendre en Arménie, où elle aurait enfin l’opportunité de devenir une nonne.
Malheureusement, la prophétie n’était pas destinée à se réaliser. Le roi Tiridate a appris que la plus belle femme de l’Empire romain se cachait dans son pays et ordonné de l’amener au palais. Une fois vu Hripsimé, le roi est tombé amoureux. Tiridate a voulu l’épouser de force, mais, après avoir refusé, il a donné l’ordre de lapider à mort la fille rebelle et ses amies.
Après cet événement, Tiridate est tombé malade d’une maladie mentale, et seul un vieil homme chrétien a réussi à le guérir. Après avoir réalisé sa culpabilité, il a adopté une nouvelle religion et baptisé tout le pays.
À la mémoire de cette histoire tragique, trois siècles plus tard, l’église de Sainte-Hripsimé a été construite. Le bâtiment peut vraiment être qualifié de chef-d’œuvre de l’architecture du bas christianisme. À sa base se trouve une fondation rectangulaire et le toit est complété par quatre niches en forme de demi-cercle. Et à la fin, tout cela s’ajoute à un symbole de foi : la croix.
Étonnamment, il n’y a presque pas de décorations à l’intérieur du temple. Tout est assez ascétique et modeste sauf les portes du trône, qui sont décorées de nacre. Peut-être les architectes ont souhaité de souligner la chasteté de la jeune fille, dont le nom porte le sanctuaire.