Deux côtés de la médaille et de la pièce, deux mains et deux pieds, même Noé, construisant sa célèbre arche, a rassemblé toutes les créatures vivantes par paire. Il n’est donc pas surprenant que les anciens Égyptiens aient construit un temple en l’honneur de deux dieux, bien que le temple lui-même et les légendes associées soient pleins de merveilles.

Le sanctuaire appelé Kôm Ombo a été construit en 146 av. J.-C. sur les rives du Nil à proximité de la ville moderne d’Assouan. La seule construction conservée de l’ancienne « ville dorée » de Noubet, du règne de la dynastie ptolémaïque, a été érigée en l’honneur de la divinité Horus avec la tête du faucon et du dieu du Nil Sobek avec la tête du crocodile. La construction symétrique du sanctuaire se compose de plusieurs salles et de cours identiques, conçues pour chaque divinité : la moitié nord pour Horus et la moitié sud pour Sobek. Chaque souverain essayait de contribuer à la construction d’un magnifique temple. Les salles à plusieurs colonnes ont été construites sous le règne de Ptolémée XIII, les murs extérieurs et la cour magnifique sont apparus grâce à l’empereur romain Trajan. Les restes de la magnifique porte appartenaient à Ptolémée XII, le père de la légendaire reine égyptienne Cléopâtre.

Malgré des destructions du temple par les Coptes, qui utilisaient ses salles pour faire leurs cultes religieux, ainsi que des inondations destructrices du Nil au Moyen Âge, les principales constructions sont bien conservées à ce jour. Quinze colonnes de pierre, décorées de lys héraldiques et de papyrus, s’élèvent fièrement au-dessus de l’entrée secrète du tombeau souterrain et du temple central avec une petite ouverture, « œil sacré », l’endroit d’où les anciens oracles diffusaient leurs prophéties. De plus, on peut voir ici des fragments du toit avec l’image de symboles astronomiques et le relief du roi Ptolémée en manteau macédonien.

Près du temple principal de Kôm Ombo se trouve le temple de la déesse du ciel Hathor, qui s’occupait des vivants et accompagnait les âmes des morts jusqu’à l’au-delà.