Et si les trésors du capitaine Flint, tirés du célèbre roman de Robert Stevenson, ne sont pas une fiction ? Et si les pirates des Caraïbes voyagent-ils toujours habilement le Black Pearl ? Ou bien, peut-être qu’il n’y a ni trésor ni Black Pearl. Cependant, il y a des trésors et un navire sur la côte de Boa Vista, l’une des îles les plus mystérieuses de la République africaine du Cap-Vert. Peu importe ce que croit l’esprit curieux des voyageurs, les avions arrivent sur l’île aussi souvent que les trains du métro de Londres arrivent à ses stations.
L’histoire du « Black Pearl » local, à savoir un cargo appelé Cabo Santa Maria, commence assez prosaïquement. En 1968, un énorme cargo avec une précieuse cargaison à bord se dirigeait vers les pays d’Amérique du Sud. Selon certains rapports, il s’agissait des généreux dons du généralissime Francisco Franco aux dirigeants des alliés de l’Espagne. À bord du Cabo Santa Maria, on pouvait trouver de tout, de la nourriture et des vêtements aux bijoux et aux véhicules rares. C’était la grande gratitude du dictateur espagnol pour le soutien de son État pendant la crise économique.
Le cargo était tellement surchargé de véhicules lourds et de boîtes de cadeaux précieux qu’en naviguant sur les îles du Cap-Vert, il s’est échoué dans les eaux peu profondes, là, où on peut le trouver aujourd’hui. On essayait par tous les moyens de faire bouger le « têtu », mais toutes les tentatives ont été vaines et l’équipe a dû quitter son navire. Pendant un an, des insulaires, y compris des enfants, l’ont déchargé et ont transporté des marchandises vers la ville de Sal Rei. Le navire lui-même est resté pour toujours sur cette place pour garder les rives de Boa Vista.
Aujourd’hui, ce cargo solitaire est devenu un véritable symbole des îles et il est l’une des attractions touristiques. La vue sur le vieux cargo en contraste avec du sable blanc et d’océan bleu ciel fascine et attire des photographes et des artistes dans ces lieux.