Ces musées sont des incontournables de toute visite parisienne, à ne manquer sous aucun prétexte. Vous les connaissez bien sûr, au moins de nom. Au lieu de simplement vous les présenter, j’essaie de vous donner quelques informations moins connues ou des conseils pratiques pour rendre votre visite plus agréable.
Le Louvre est bien sûr LE musée à voir en priorité à Paris et forcément le plus visité. C’est aussi mon musée préféré, mais vous serez peut-être étonnés de savoir pourquoi : c’est celui où je suis le plus au calme pour prendre mon temps devant les œuvres ! Bien sûr, si vous allez dans la salle de la Joconde, vous aurez de la chance si vous ne vous faites pas bousculer ou rouler sur les pieds par la poussette d’un touriste étranger… même si pour une première visite, les chefs-d’œuvre de cette salle valent la peine de souffrir un peu.
Mais si vous voulez éviter la foule et êtes curieux de découvrir des sections moins connues, au calme, je vous recommande des expériences tout aussi inoubliables : parcourir les splendides salons de Napoléon III (aile Richelieu, 2e étage), découvrir la collection d’objets d’art anciens (Richelieu 1er étage), partir dans l’Orient méditerranéen (Denon, entresol) ou arpenter la section des arts premiers, toute neuve, superbe et pourtant peu visitée (Pavillon des Sessions, accès au bout de la Grande Galerie italienne – Denon 1e étage).
Autre conseil : privilégiez la nocturne du mercredi soir (jusqu’à 21h45). La plupart des groupes sont déjà partis et les salles commencent à se vider. Il y a une autre nocturne le vendredi soir, mais elle est plus fréquentée. Pour entrer, s’il y a du monde devant la Pyramide, n’hésitez pas à privilégier l’entrée qui traverse la galerie commerciale en sortant du métro Palais Royal, ou en entrant au 99 rue de Rivoli. Autre possibilité, l’entrée « Carrousel » à côté du petit arc de triomphe, devant le jardin des Tuileries. Je vous recommande également de télécharger l’application «Louvre : ma visite». Pour moins de 5 euros, l’application inclut des dizaines de commentaires d’œuvres. Elle est bien plus pratique que la grosse console fournie à l’entrée et donne accès à des présentations de qualité.
Cette ancienne gare est connue en général comme le musée des Impressionnistes, mais c’est en fait bien plus que cela. Ses collections permanentes rassemblent des œuvres de tous les autres courants artistiques de la période 1848-1914 : Académique (Cabanel, Bouguereau…), Réaliste (Courbet en tête) ou encore Symboliste (Odilon Redon, Puvis de Chavannes…). Côté sculpture, Rodin, Bourdelle ou Maillol sont bien représentés.
Tout un pan du musée est assez méconnu, et c’est bien dommage : saviez-vous qu’on y trouve une superbe collection d’art décoratif, du style éclectique du IIIe Empire en passant par l’Art nouveau et jusqu’à l’Art Déco proprement dit ? Ainsi qu’un fonds photographique de première importance ? Le 5e étage propose régulièrement des expositions temporaires d’importance scientifique majeure, comme Degas, Danse, Dessin ou plus original Le symbolisme dans les pays baltes.
Le musée organise également de plus en plus de « Curieuses nocturnes » thématiques le jeudi soir. Ces soirées permettent de redécouvrir certains départements des collections permanentes grâce à des médiateurs, mais aussi de profiter de multiples activités et spectacles : concerts, performances, défilés, ateliers dessins, conférences et tables rondes…
Créé à l’occasion de l’exposition universelle de 1900, ce palais de verre qui a failli être démoli dans les années 60 est finalement devenu un monument incontournable du paysage parisien et l’un des meilleurs musées de Paris.
Ce musée très fréquenté fonctionne essentiellement sous forme d’expositions temporaires, 2 à 3 par semestre. Il est de plus en plus éclectique et audacieux dans son choix de sujets : des photographes contemporains (Lucien Clergue, Irving Penn) à la bande dessinée (Hergé) en passant par l’art vidéo (Bill Viola), et même l’art robotique. Mais cela n’empêche pas de vastes expositions rétrospectives souvent spectaculaires (Gauguin ou Kupka par exemple).
Mais le Grand Palais, c’est aussi une magnifique nef qui abrite des évènements plus ponctuels extrêmement variés : Salons d’art, concours équestres, vente aux enchères d’automobiles et même une patinoire en hiver ! Son auditorium propose aussi des conférences et des cycles de cours d’histoire de l’art : « Histoires d’art » se décline en plusieurs formules, de l’initiation à l’approfondissement thématique.
Ce musée de l’art moderne et contemporain a fait scandale à l’époque de sa construction pour son architecture radicalement novatrice et sa façade tout en tubes métalliques. Les parisiens s’y sont finalement très bien habitués et fréquentent beaucoup le Centre Pompidou, qui est une référence internationale en matière d’art du XXe siècle.
Pour éviter de faire la queue à l’entrée, qui peut être très longue, on peut bien sûr acheter son billet en ligne. D’expérience, l’horaire à privilégier est le midi ou la nocturne du jeudi soir jusqu’à 23h – mais seulement pour les expositions temporaires (idéalement à partir de 21h les conditions de visite sont excellentes !).
Les collections permanentes sont à parcourir sans modération, de Matisse à Kandinsky, en passant par Picasso, Malevitch ou Mondrian… Toutes les avant-gardes sont là, les pionniers de l’abstraction côtoient les fauves ou les expressionnistes américains (Pollock, Rothko). On retrouve aussi des artistes vivants, aux œuvres réalisées à partir des années 1990 (Boltanski, Eliasson). Quant aux expositions temporaires, il y en a 2 majeures par saison, présentées au dernier étage du musée. La vue panoramique sur Paris y est grandiose, et réputée comme l’une des plus belles de la capitale. En parallèle, d’autres expositions au format plus modeste sont souvent consacrées à des artistes contemporains. Le centre s’ouvre aussi logiquement de plus en plus à des manifestations d’art contemporain, festivals, concerts ou performances.