L’Italie est connue pour ses rues étroites. Brême possède l’une des rues les plus courtes du monde. Seulement 100 mètres, telle est la longueur de la rue Böttcherstraße, sur laquelle on peut trouver sept maisons d’une beauté incroyable, chacune d’elles est un monument architectural construit entre le XVIe et le XXe siècle.
La rue a toujours existé à cet endroit. Au Moyen Âge, il y avait des artisans, la plupart d’entre eux étaient des maîtres dans la production de fûts. C’était un emplacement avantageux, car la Böttcherstraße reliait le centre de Brême et le port. Mais au XIXe siècle, le port a été déplacé, le commerce dans la rue est devenu moins vif. Peu à peu les artisans et les vendeurs sont partis dans des endroits plus favorables, de sorte que la rue Böttcherstraße s’est mise à tomber dans la désolation, et les maisons ont été mises en vente.
Le célèbre magnat du café Ludwig Roselius a infusé la vie dans la rue autrefois populaire : il a acheté toutes les maisons et a décidé de procéder à une reconstruction complète du territoire. Et ainsi, littéralement, en quelques décennies, le coin abandonné s’est transformé en un endroit très beau et confortable, qui est devenu presque un symbole de Brême.
Malheureusement, on ne peut pas admirer toutes les maisons dans leur forme originale, car pendant la Seconde Guerre mondiale, la plupart des bâtiments ont été détruits, mais grâce aux mécènes, en 1999, les monuments architecturaux ont retrouvé leur aspect d’origine.
Le bâtiment le plus célèbre de la Böttcherstraße est, bien sûr, la maison à clochettes (Glockenspiel), construite en 1934. Sur sa façade, il y a 30 petites cloches en porcelaine qui jouent une mélodie agréable plusieurs fois par jour.
Et à côté de la maison de la musique, il y a un autre bâtiment unique : une tour rotatoire. Sur ses murs, il y a des bas-reliefs qui nous montrent l’histoire des découvreurs médiévaux. Et chaque jour, à un certain moment, les images, se succédant les unes aux autres, s’ouvrent comme si elles montraient un spectacle.
En plus de ces maisons étranges, il y a des musées : la maison-musée de l’artiste allemande Paula Moderzon-Becker, et la maison-musée du magnat du café Ludwig Roselius, qui a créé une vue inhabituelle de la rue. Donc, en arrivant à Brême, il vaut la peine de jeter un coup d’œil à la Böttcherstraße. C’est comme venir à Paris et être sûr d’observer la tour Eiffel.